Red Bull confronté à une fuite de cerveaux : une nouvelle perte technique majeure

En 2023, Red Bull a dominé la saison de Formule 1 avec des résultats historiques, notamment grâce à Max Verstappen et à l’incroyable performance de la RB19.

Verstappen a battu de nombreux records, avec 19 victoires sur 22 courses, 1 003 tours en tête et 575 points au championnat. L’écurie n’a laissé qu’une seule victoire à ses concurrents, à Singapour.

Cependant, après ce succès incontestable, les premiers signes de tensions internes sont apparus dès le début de l’année 2024, notamment lors du Grand Prix de Bahreïn.

Une enquête interne a été lancée concernant Christian Horner, à la suite d’allégations de mauvaise conduite, bien qu’il ait catégoriquement nié ces accusations.

Des divisions internes

Cette situation a révélé des fractures au sein de la direction de Red Bull, avec d’un côté Christian Horner et de l’autre Helmut Marko, Jos Verstappen et Oliver Mintzlaff, le directeur général de la maison-mère Red Bull.

Bien que l’équipe ait conservé un niveau de performance élevé au début de la saison 2024, avec sept victoires sur les dix premières courses, la suite des événements a été moins brillante.

Depuis le Grand Prix d’Espagne, la RB20 a montré des signes de faiblesse, permettant à McLaren de dépasser Red Bull au championnat des constructeurs.

Max Verstappen reste en tête du championnat des pilotes avec une avance de 52 points sur Lando Norris, mais des incertitudes planent à l’approche des prochaines étapes.

Une fuite des cerveaux inquiétante

Red Bull est actuellement confronté à une série de départs parmi ses membres clés. Le dernier en date est Will Courtenay, chef de la stratégie de course, qui a décidé de rejoindre McLaren.

Courtenay n’est pas le premier à quitter l’écurie cette année. Avant lui, Rob Marshall, directeur de l’ingénierie, avait déjà fait le même choix.

Ces départs s’ajoutent à celui du directeur sportif Jonathan Wheatley, parti pour diriger l’équipe Stake en vue de l’entrée d’Audi en 2026.

Mais le départ le plus marquant est sans doute celui d’Adrian Newey, le génie derrière les succès de Red Bull.

Après 19 ans de loyaux services et plus de 100 victoires en course, Newey rejoindra Aston Martin en mars 2025.

Bien que Red Bull ait tenté de minimiser cet impact en soulignant le rôle croissant de Pierre Wache, directeur technique, et Ben Waterhouse, responsable de l’aérodynamique, l’absence d’une figure aussi emblématique risque de se faire sentir.

Une période cruciale à gérer

Ces départs surviennent à un moment critique pour Red Bull, alors que l’écurie travaille sur la création de ses propres moteurs, sous la bannière Red Bull Powertrains (RBPT), avec le soutien de Ford.

Christian Horner a affirmé que le projet RBPT avait réussi à recruter plus de 200 personnes de Mercedes, mais il semblerait qu’une grande partie de ces recrues étaient en fait des contractuels à court terme.

En parallèle, Red Bull semble éprouver des difficultés à attirer des talents de poids chez ses rivaux. Bien qu’elle ait promu certains de ses cadres, comme Gianpiero Lambiase, ingénieur de course de Verstappen, pour contrer les intérêts de Ferrari, l’écurie peine à inverser la tendance.

Le défi des années à venir

La perte de personnalités influentes risque de fragiliser Red Bull, d’autant plus que l’équipe doit rester stable pour affronter les défis de la nouvelle ère technique qui débutera en 2026.

Il est donc impératif pour l’écurie de Milton Keynes de trouver rapidement des solutions, tant en matière de gestion interne que sur la piste, afin de maintenir son statut d’équipe dominante déclaré RN365.