Ferrari explique l’importance des changements d’aileron avant à Singapour
À l’occasion du Grand Prix de Singapour, Ferrari a apporté une modification à son aileron avant, soulevant ainsi de nombreuses questions dans le monde de la Formule 1.
Alors que l’attention se porte souvent sur les « flexi-wings », ces fameuses ailes flexibles, l’équipe de la Scuderia a choisi de concentrer ses efforts sur cet élément clé de l’aérodynamique.
Lors d’une interview, Jock Clear, ingénieur senior en performance chez Ferrari, a détaillé pourquoi ce changement est si significatif sous la réglementation actuelle.
Des ajustements subtils mais stratégiques
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la nouvelle aile avant n’est pas un simple upgrade, ni une innovation spécifique au circuit de Singapour.
Il s’agit plutôt d’une modification subtile visant à optimiser la dynamique de l’air autour de la voiture. Selon Clear, le changement réside dans un ajustement de la répartition de l’énergie entre l’intérieur et l’extérieur de l’aile avant, un facteur qui peut faire une grande différence en termes de performance.
L’importance stratégique de l’aileron avant
Les ailerons avant jouent un rôle primordial en Formule 1, étant le premier point de contact de la voiture avec le flux d’air.
Ils déterminent l’aérodynamique du véhicule tout au long de la course et influencent directement les performances des autres éléments aérodynamiques, comme l’aileron arrière et le diffuseur.
En ajustant l’aileron avant, les équipes peuvent non seulement améliorer l’efficacité aérodynamique, mais aussi optimiser la stabilité de la voiture, en particulier dans les virages serrés typiques de circuits urbains comme Singapour.
Jock Clear a ainsi expliqué l’impact global de cette évolution sur GPblog.com : « Je pense que l’aileron avant sera toujours très puissant, car c’est l’avant de la voiture. Il y a un segment à la télévision, une version de cela, où malheureusement, on entend constamment les pilotes se plaindre de devoir suivre dans le sillage des voitures parce que cela affecte vraiment leur appui aérodynamique. Eh bien, l’aileron arrière passe toute sa vie à suivre l’aileron avant et se plaint toujours du fait qu’il est dans le sillage de l’aileron avant, ce qui perturbe vraiment son appui aérodynamique. Donc, l’aileron arrière a une vie difficile. »
Un travail constant d’optimisation
La gestion du flux d’air est l’un des domaines où les équipes de F1 passent énormément de temps à chercher des gains marginaux.
Si les changements apportés à l’aileron avant de Ferrari à Singapour ne sont pas révolutionnaires, ils s’inscrivent dans une démarche continue d’amélioration, visant à rendre la voiture plus performante à la fois sur les lignes droites et dans les virages.
Ce type de changement mineur peut avoir des effets en cascade sur d’autres éléments aérodynamiques, optimisant ainsi l’ensemble du package.
En conclusion, la modification apportée par Ferrari à l’aileron avant pour le Grand Prix de Singapour est un exemple parfait de la manière dont les petites optimisations peuvent avoir un impact significatif dans un sport aussi complexe que la Formule 1.