Pourquoi Renault quitte la F1 : Alpine doit redevenir rentable
En un peu plus de deux ans, l’équipe Alpine F1 a subi de nombreux bouleversements majeurs. Plusieurs changements de pilotes, de directeurs techniques et de chefs d’équipe ont marqué une période instable pour l’écurie d’Enstone.
Parmi les révisions les plus significatives, la décision de cesser l’utilisation des moteurs Renault d’ici 2026 s’impose comme une des plus frappantes, motivée principalement par des raisons économiques.
Des finances en difficulté derrière la fin du partenariat Alpine/Renault
Pendant longtemps, le projet Renault/Alpine en F1 suscitait de grands espoirs. Des pilotes de renom comme Daniel Ricciardo et Fernando Alonso avaient été convaincus par cette ambition.
Pourtant, les deux dernières années ont vu Alpine chuter dans la hiérarchie. Après une première saison prometteuse en 2022 où l’équipe a terminé 4ème du championnat, elle occupe aujourd’hui la 9ème place et peine à marquer des points.
Cette descente aux enfers a entraîné une série de remaniements internes. Trois chefs d’équipe se sont succédé en seulement douze mois, illustrant l’instabilité profonde au sein de l’organisation.
La fin de l’ère Renault : une décision stratégique
Face à cette situation, l’équipe a finalement décidé qu’il n’était plus pertinent de continuer avec les moteurs Renault. Selon le PDG de Renault, Luca de Meo, cette décision repose avant tout sur des considérations financières.
« Les sponsors et les fans viennent pour une équipe, pas pour un moteur », a-t-il déclaré à LWOS.com, soulignant que les performances décevantes de l’écurie Alpine ont considérablement affecté ses revenus.
Une perte de sponsors due aux mauvais résultats
Les mauvais résultats d’Alpine en 2023 ont conduit à une perte de sponsors, une conséquence directe de leur position dans le classement des constructeurs.
Avec des résultats comme des 16ème et 17ème places régulières, les primes de performance se sont envolées, et les partenaires se font plus rares. Luca de Meo a insisté sur le fait que l’équipe devait redevenir rentable : « Alpine doit gagner de l’argent. »
Cette orientation marque un tournant pour Alpine, qui abandonnera son statut de constructeur pour devenir une équipe cliente.
Bien que ce choix puisse sembler logique à court terme, il est perçu par certains observateurs comme un manque d’ambition de la part de Renault, remettant en question leur engagement réel en F1.
L’avenir incertain pour les ingénieurs d’Alpine
Bien que l’usine de Viry, responsable du développement des moteurs Renault, ait travaillé assidûment sur les moteurs pour 2026, cela n’a pas suffi à garantir l’avenir du partenariat.
Cette situation ouvre la porte à d’autres constructeurs comme Ferrari et Audi, qui sont déjà en train de recruter des ingénieurs talentueux issus de l’écurie Alpine.
Renault, après des années de promesses non tenues en Formule 1, fait désormais face à une réalité dure : la compétition coûte cher et la rentabilité prime désormais sur la performance.
Un avenir en F1 loin d’être garanti
Avec la décision de quitter son rôle de motoriste, Renault semble se retirer progressivement de la F1. Si Alpine espère survivre et se redresser, elle devra le faire en tant qu’équipe cliente, un défi complexe dans un sport où le soutien d’un constructeur est souvent décisif.